Les ministres Galant et Vandeput œuvrent à une coopération intense entre Belgocontrol et la Défense
Belgocontrol et la Défense vont examiner de quelle manière ils peuvent coopérer le plus étroitement possible dans le domaine du contrôle aérien. Un business case complet sera élaboré pour fin 2015. Un certain nombre de projets sont entretemps déjà en cours.
Belgocontrol assure la sécurité dans l'espace aérien civil au-dessus de la Belgique, tandis que la Défense gère l'espace aérien militaire. Bien qu'il existe une longue tradition de concertation et de coopération entre les deux organisations au plan opérationnel, les responsabilités pour les prestations de services civils et militaires demeurent à ce jour strictement séparées. Cela contraste avec la situation observée dans différents pays voisins.
Belgocontrol et la Défense fonctionnent aujourd'hui encore chacun de leur côté pour les différents services de navigation aérienne que sont les services de contrôle aérien, les services de communication, de navigation et de surveillance, les services météorologiques, le recrutement, la formation et l'écolage, etc.
Déclaration d'intention
Après une première série d'initiatives de coopération préparées en 2014, les deux organismes de contrôle aérien franchissent à présent un nouveau pas important. Par la signature d'une déclaration d'intention, ils s'engagent à étudier la possibilité d'une intégration totale des deux prestataires de services. Pour fin 2015, il sera procédé à l'élaboration d'un business case complet dans lequel sera déterminé le niveau d'intégration pour chaque service offert. Par ailleurs, l'étude comportera également une proposition de structure d'organisation, un relevé des coûts d'investissement et de fonctionnement, ainsi qu'un calendrier pour l'exécution du projet.
Un seul service d'information aérienne
Belgocontrol et la Défense œuvrent aujourd'hui déjà à la création d'un service d'information aérienne commun. Les conventions internationales disposent que chaque pays assume la responsabilité de la fourniture de renseignements sur la navigation aérienne dans son espace aérien. En Belgique, les renseignements de la navigation aérienne civile sont du ressort de Belgocontrol, tandis que la Défense dispose de son propre service de renseignements pour la navigation aérienne militaire. Dorénavant, l'un et l'autre partageront toutes les informations et communiqueront aussi conjointement. Toutes les informations de navigation aérienne pertinentes, à la fois civiles et militaires, seront alors publiées dans la même AIP (Aeronautical Information Publication). Le service d'information aérienne unifié opèrera sous la dénomination 'AIM Belgium'.
Vision de l'espace aérien
La navigation aérienne et les activités aéroportuaires revêtent une grande importance économique pour notre pays dans la mesure où elles représentent 1,5 % du PIB et 1,7 % de l'emploi. Une gestion optimale et une structure claire de notre espace aérien sont susceptibles d'optimiser plus encore l'accès aux aéroports belges, tout comme l'efficacité des missions militaires.
C'est la raison pour laquelle l'Etat belge, Belgocontrol et la Défense œuvrent déjà ensemble à un Ciel belge unique, une vision conjointe de l'ensemble de l'espace aérien belge tournée vers l'avenir. Cette vision sera évidemment en phase avec l'espace européen commun en cours de développement.
Le Ciel unique belge est censé simplifier l'espace aérien belge de sorte qu'il puisse être utilisé de façon plus flexible. Cela aura des effets positifs directs pour la fourniture de services aux utilisateurs de l'espace aérien, raison pour laquelle ceux-ci sont étroitement associés à l'élaboration de la vision. Leurs besoins et leurs problèmes sont actuellement cartographiés. La vision sera évidemment aussi attentive aux préoccupations environnementales.
Le général Frederik Vansina : "L'intensification de la coopération militaro-civile au plan national constitue la voie indiquée pour continuer à garantir les intérêts des utilisateurs civils et militaires de l'espace aérien ainsi que l'attractivité des aéroports en Belgique, et pour rencontrer les énormes défis dans un environnement international en forte évolution."
Johan Decuyper, CEO de Belgocontrol : "L'intégration progressive des deux prestataires de services procure de nombreux avantages, notamment au niveau de l'efficience de vol, de la capacité de l'espace aérien et de l'efficience des coûts. C'est également ce que l'Europe attend dans le cadre du 'Ciel unique européen'."
La ministre de la Mobilité, chargée de Belgocontrol, Jacqueline Galant : "Une vision commune de notre espace aérien contribuera à renforcer encore notre position au sein de l'Europe. Pour ce faire, nous allons engager pleinement l'expertise unique que possède Belgocontrol dans une coopération constructive avec la direction générale du Transport aérien. Ces initiatives seront au final profitables pour les clients de Belgocontrol dans la mesure où ceux-ci bénéficieront d'un meilleur service à un prix plus avantageux."
Le ministre de la Défense, chargé de la Fonction publique, Steven Vandeput : "Cette déclaration d'intention constitue une importante étape suivante dans la poursuite de l'intégration du contrôle aérien civil et militaire. J'attache beaucoup d'importance à ce que là où c'est possible, la Défense fasse des pas concrets vers une plus grande intégration avec d'autres acteurs nationaux en matière de sécurité. Après la création, il y a quelques mois, de l'institut de formation commun pour les services de renseignements civils et militaires, la 'Belgian Intelligence Academy (BIA), il s'agit d'une deuxième réalisation concrète de coopération plus étroite entre deux acteurs publics différents."
A propos de Belgocontrol
Belgocontrol est une entreprise publique autonome créée en octobre 1998, dont la mission est de garantir la sécurité de la navigation aérienne dans les espaces aériens dont la Belgique est responsable. Sa zone d’activité s’étend du sol (au niveau des aéroports de Bruxelles National, Anvers, Charleroi, Liège et Ostende) jusqu’au niveau de vol 245 (8.000 mètres) au-dessus de la Belgique et des niveaux de vol 145/165 à 245 pour le Grand-Duché du Luxembourg. La région de contrôle située au-dessus de 8.000 mètres relève de la compétence du centre EUROCONTROL de Maastricht qui gère de façon commune l’espace aérien supérieur belgo-luxembourgeois,néerlandais et de l’Ouest de l’Allemagne.
A propos du FABEC
La restructuration de l’espace aérien européen en blocs d’espace fonctionnels (FAB – Functional Airspace Block), à laquelle les Etats membres de l’Union européenne se sont engagés, est un des résultats les plus visibles des règlements du Ciel unique européen adoptés en mars 2004. Bien que la Suisse ne soit pas un membre de l’UE, elle participe au projet de Ciel unique.
Avec ses homologues d’Allemagne, de France, du Luxembourg, des Pays-Bas et de Suisse, Belgocontrol, le fournisseur belge de services de navigation aérienne, est membre du FABEC (FAB Europe Central), un bloc d’espace aérien commun dont le but est d’améliorer l’efficacité de la navigation aérienne au cœur de l’Europe. Pour plus d’information sur le FABEC, visitez www.fabec.eu.