Ministre Bellot plaide pour une extension du système de vitesses variables sur les autoroutes.
Le Ministre de la Mobilité François Bellot a pris connaissance de l'étude de l’IBSR consacrée aux limites de vitesse sur les autoroutes belges.
Le Ministre Bellot y voit un stimulant pour continuer à développer sa politique en faveur des Systèmes de Transport Intelligents (ITS). Le Ministre fera parvenir l'étude à ses collègues régionaux et l'ajoutera comme point de discussion à l'ordre du jour du prochain Comité Exécutif des Ministres de la Mobilité (CEMM).
Les vitesses variables constituent l’un des éléments-clé d’une mobilité de futur plus fluide, plus sûre et plus durable.
L'étude souligne les avantages du recours massif aux vitesses variables. En fonction de la densité du trafic, de la météo, d'incidents éventuels, l’utilisation de vitesses variables peut s’avérer plus efficace que de maintenir une vitesse fixe.
Le Ministre Bellot: « Depuis ma prise de fonction, je n’ai cessé de plaider pour faire de la Belgique un leader européen du développement des ITS. Cette étude démontre par des analyses chiffrées que les ITS sont essentiels dans l'avenir des politiques de mobilité. Les panneaux variables qui communiquent en temps réel des vitesses adaptées, en fonction des circonstances, aux automobilistes sont amenés à devenir de plus en plus importants dans la lutte contre les émissions de la circulation routière, contre l'insécurité routière et contre la congestion routière. »
Cette étude montre ainsi qu’en modernisant notre signalisation routière en ayant recours à des panneaux dynamiques, il existe de réelles opportunités de réduire une partie de la congestion routière belge de 15 à 30% en heure de pointe tout en diminuant le nombre de morts de 5 à 6%.
« Améliorer la mobilité passe par une combinaison de mesures cohérentes et concertées, c’est pourquoi, a très court terme, je souhaite discuter des résultats de cette étude avec mes collègues régionaux, au sein du CEMM » commente le Ministre Bellot.
Variables = des vitesses modifiées à la baisse ou à la hausse en fonction d’une étude d’accidentologie
Le Ministre Bellot estime que le débat sur les vitesses variables doit porter non seulement sur la réduction de la vitesse, mais également sur le relèvement de celle-ci sur autoroute.
« Une stratégie visant à développer des vitesses intelligentes sur nos routes ne signifie pas uniquement envisager des limites de vitesse à la baisse. Dans les zones fluides et non-accidentogènes, je souhaite également rendre possible l’installation de tronçons d’autoroute à 130 km/h » a déclaré le Ministre Bellot. « Mais si cela s’avère nécessaire, certains tronçons pourraient également être diminués à 110 km/h ».
Le Ministre Bellot souligne qu'un relèvement de la vitesse à 130 km/h à titre de mesure générale n'est pas à l'ordre du jour. Son instauration sur certains tronçons doit évidemment être assortie de quelques conditions, telles qu'une cartographie préalable des risques pour la sécurité routière par le biais d'une étude d'accidentologie mais également des radars intelligents qui s’adaptent aux panneaux dynamiques.
Prochaine étape : concertation avec les Régions
Le Ministre Bellot va mettre l'étude à l'ordre du jour de la prochaine réunion du CEMM. En effet, les Régions sont les gestionnaires de voirie de nos autoroutes. « Une vision d'avenir commune, notamment en matière de déploiement de systèmes de transport intelligents, est actuellement déjà en cours de développement au sein du CEMM. Ne fut-ce que pour cela, cette étude présente déjà un grand intérêt », selon le Ministre.
Le Ministre fédéral appelle ses collègues régionaux à mener le débat dans l'intérêt de la mobilité de nos citoyens et de nos entreprises. « Cela nous concerne tous. Il importe de développer une vision commune en la matière. La congestion routière et ses conséquences pour l'environnement ne s'arrêtent pas aux frontières régionales; pour notre bien-être, nous devons aller de l'avant. »